Aux yeux des autres races, les kenders sont les enfants de Krynn. Ces petites créatures font montre d'une piètre attention, d'une immense curiosité et d'une intrépidité qui les sert bien au combat, mais qui les met souvent en danger (ainsi que leurs compagnons).
Les kenders mènent une existence insouciante où chaque nouvelle journée apporte son lot de secrets merveilleux. Leurs traits les plus caractéristiques sont une insatiable curiosité et un incroyable courage, un mélange détonant. Les cavernes sombres se doivent d'être explorées, les portées verrouillées d'être ouvertes et tous les coffres renferment bien quelque chose d'intéressant...
A l'âge de 20 ans, les jeunes kenders sont pris d'une soif d'aventures. Cela se traduit par un profond désir de quitter leur patrie et de partir à la découverte du monde. Tous les kenders croisés à l'étranger sont donc dans cet état d'esprit.
Ils sont obsédés par la nouveauté et l'excitation qu'elle procure, et il leur arrive souvent d'oublier jusqu'à leur instinct de survie. Même la menace d'une fin imminente ne dissuade pas un kender car, après tout, la mort n'est que le début d'une nouvelle aventure !
Bien que les kenders ne se sacrifient jamais inutilement, les coups de tête qui les prennent souvent aux dépens d'autrui les rendent imprudents dans les situations périlleuses, facteur explosif au sein d'un groupe d'aventuriers. L'ennui est l'ennemi du kender et il lui faut l'anéantir, quel qu'en soit le prix. Selon certaines légendes, rien ne serait plus dangereux qu'un kender frappé d'ennui. En outre, il n'est jamais bon d'entendre « Oups ! » sortir de la bouche de l'un d'eux.
Les kenders sont les créatures de tous les extrêmes. Rien n'est aussi contagieux que le rire d'un kender gloussant ou aussi déchirant qu'un kender en proie au chagrin. Doués de peu d'attention, ils restent rarement concentrés sur une même chose très longtemps. C'est quand ils s'ennuient qu'on les craint le plus, car il se mettent alors en tête de réaliser quelque chose d'intéressant, ce qui a souvent de graves conséquences.
L'insatiable curiosité des kenders les pousse à s'intéresser à tout, ce qui inclut les affaires d'autrui. Ils s'approprient tout ce qui croise leur regard. Le droit de propriété est un concept qui leur est inconnu, tout comme la valeur monétaire des objets. Ils se laissent captiver par le plumage d'un engoulevent comme par un saphir. Ils ne sont véritablement heureux que lorsque leurs mains sont plongées dans poches, bourses et besaces.
Les kenders ne voient pas cette appropriation comme du vol (d'autant qu'ils ne supportent pas les voleurs). Ils appellent donc cela « l'emprunt », car ils ont la ferme intention de rendre ce qu'ils chapardent à leur propriétaire. C'est juste qu'avec tous ces événements passionnants, ils oublient parfois de restituer les objets. Quand on les accuse de vol, ils sont au mieux stupéfaits, au pire offensés. Du reste, ils trouvent toujours nombre d'explications plausibles aux accusations qui leur sont portées. Voici quelques exemples :
« C'est certainement tombé dans ma poche par accident. »
« Vous l'avez laissé tomber, alors je l'ai ramassé pour vous le rapporter. »
« Je le gardais pour qu'il soit à l'abri. On ne sait jamais, des fois que quelqu'un ait en tête de le voler. »
« Oh, je l'avais oublié. C'est à vous ? »
« Quelle incroyable coïncidence ! J'en ai un tout pareil, »
« Vous voulez- dire qu'il ne s'agissait pas d'un cadeau ? »
L'emprunt fait partie intégrante de leur vie au quotidien. La différence entre l'emprunt d'un kender et le vol d'un roublard est à la fois subtile et importante. Malheureusement, seuls les kenders la comprennent.
Dès lors qu'un kender se lie d'amitié, sa loyauté est hors pair. Avec le temps (ce qui demande une bonne dose de patience aux membres des autres races), les kenders nouent des liens durables avec leurs compagnons. Ils n'ont pas peur pour eux-mêmes, mais parfois pour leurs compagnons, ce qui les invite à davantage de modération. Ils pleurent sincèrement les amis perdus, et la simple vue d'un kender empli de chagrin suffirait à faire fondre en larmes les personnages les plus insensibles.
Composante essentielle de leur nature curieuse, les kenders ont développé une immunité contre la terreur. Ce courage leur donne une assurance qui les rend efficaces dans les situations sous pression. Les kenders réagissent avec pragmatisme à presque toutes les situations, faisant montre d'un courage qui leur vaut rapidement le respect de ceux qui en sont les témoins. En ces rares cas où les kenders ressentent la peur, ils l'attribuent à une étrange sensation au niveau du ventre, qu'ils mettent parfois sur le compte de ce qu'ils ont mangé.
Les kenders ont un vrai talent pour ce qui est de sonder les sentiments d'insécurité, de paranoïa et de parti pris d'autrui. Peut-être s'agit-il là de compenser leur frêle stature. Ce sont les maîtres de l'insulte, qui l'ont élevée au rang de forme d'art. Leurs sarcasmes décontenancent parfois tant leurs victimes qu'elles en oublient des années d'expérience et de discipline, les poussant vers une colère noire qui ne leur laisse qu'une idée en tête : tuer l'impudent. Qu'il s'agisse d'inciter une foule à des actes de violence ou de se jouer d'un dangereux ennemi, l'offense est l'une des armes les plus puissantes de l'arsenal du kender.
Malgré leur faible corpulence, les kenders sont musclés et agiles. Hommes et femmes mesurent entre 1,05 m et 1,20 m, mais certains spécimens atteignent 1,50 m. Ils pèsent entre 40 et 50 kilos. La couleur de leurs yeux va du bleu pâle au noisette, et leurs cheveux sont blond roux, châtains ou bruns, voire roux ou cuivrés. Les cheveux très courts sont populaires dans l'ouest, mais les kenders de l'est préfèrent les porter longs. En tout cas, leur chevelure est souvent tressée et décorée. Ils adorent les vêtements flamboyants, préférant les couleurs osées et les modes avant-gardistes au bon goût. Conscient de l'importance des premières impressions, le kender met en ordre ses vêtements, se recoiffe et se présente en tendant la main lorsqu'il est confronté à un inconnu. Chacun a son style vestimentaire, mais tous ont un trait commun. Les vêtements de tous les kenders sont pourvus de très nombreuses poches qui renferment leurs babioles préférées.
Les kenders ont une voix aiguë qui se fait plus stridente et railleuse quand ils sont en colère, surtout s'ils s'en prennent verbalement à leur victime. Avec l'âge, leur voix devient plus grave mais conserve un incroyable registre. Ils imitent facilement les cris des animaux et des oiseaux. Quand ils sont excités, les kenders parlent en un flot ininterrompu de paroles et très bruyamment. Leurs conversations n'ont ni queue ni tête et passent rapidement du coq à l'âne. Ils sont incapables de garder un secret et révèlent joyeusement toutes sortes d'informations personnelles (au sujet de leurs compagnon, par exemple).
L'espérance de vie maximale des kenders est supérieure à 100 ans et ils apprécient les petits moments de la vie jusqu'à leur dernier soupir. Ils sont adultes à l'âge de 20 ans environ, quand viennent les premières envies de partir, et deviennent des vieillards vers 70 ans, lorsqu'ils n'ont plus la bougeotte et décident de s'installer (bien que certains kenders ne le fassent pas). Ils vieillissent très bien, dévoilant pattes d'oie, rides du rire autour des yeux et tempes grisonnantes avec l'âge. Ils respectent profondément leurs anciens car il est rare qu'un kender survive à 50 années de pérégrinations.
Les kenders s'entendent bien avec tout le monde, mais ils n'hésitent pas à faire part de leur mépris pour ceux qui font du mal à leurs amis. Quand ils croisent le chemin de nouvelles personnes (quelle que soit leur race), les kenders n'y réfléchissent pas à deux fois avant de tendre la main et de se présenter. Quand des kenders se retrouvent, il leur faut des heures pour démêler leurs liens de parenté (qui passent presque toujours par l'oncle Épinglette) et comparer les merveilles que renferment leurs poches.
Les membres des autres races n'apprécient pas autant les kenders que ceux-ci les aiment. Les Silva-nesti les prennent pour des insectes nuisibles et n'aiment pas qu'on leur rappelle que Balif, l'ami et le compagnon du grand fondateur elfe Silvanus, était un kender. Bien que certains Qualinesti trouvent les kenders amusants et admirent leur sens de la loyauté, la plupart trouvent leur comportement déroutant, voire pénible. Les nains des collines et les nains des montagnes les considèrent comme des « bons à rien, de paresseuses poignées de porte », des voleurs en somme. Les humains qui ont l'esprit étroit, des Solamniques aux Ergothiens, ne les apprécient pas et les trouvent nuisibles. Par contre, les kenders s'entendent bien avec les gnomes car les deux races font preuve d'une grande curiosité. Les Kagonesti, qui pensent que les possessions matérielles sont éphémères, et les hommes des plaines, qui considèrent que les « fous » sont bénis des dieux, sont toujours heureux de se joindre à un kender en voyage ou de l'accueillir dans leur foyer. Ogres, gobelins et draconiens pensent qu'un bon kender est un kender rôti.
Mais les plus sages membres de toutes les races savent pertinemment que les kenders sont les innocents du monde et que ce dernier perdrait beaucoup s'ils le quittaient.
Les kenders tendent vers la neutralité. Ils ne se considèrent pas comme des criminels et méprisent d'ailleurs les « voleurs ¦». Quand une loi leur parait injuste (comme lorsque les Istariens voulurent imposer plus lourdement leur commerce), les kenders ne l'observent pas (les Istariens finirent par exonérer les kenders d'impôts et de droits de douane). Les kenders maléfiques sont extrêmement rares car ils ont habituellement une haute opinion de la vie et de la liberté. Du reste, ils sont quasiment incorruptibles (comme l'ont découvert les dieux des Ténèbres).
Au début de l'Ere des Mortels, Ken-derfoule fut dévastée par le dragon rouge Malystryx, qui ne laissa derrière lui que la carcasse calcinée de la ville. Les habitants partirent en direction de l'ouest, où ils furent finalement accueillis par leurs frères de Hylo, sur l'île de l'Ergoth du Nord. La société kender est bien différente des autres cultures d'Ansalonie, car il s'agit d'une omnigarchie au sein de laquelle chacun règne. Chaque individu fait ce qui lui plaît tant qu'il ne nuit pas à son prochain. Cependant, on trouve des kenders dans toute l'Ansalonie (principalement parce que leur goût des voyages les conduit partout), mais la plupart des habitants du continent soufflent enfin quand les incorrigibles kenders décident de plier bagages.
Les kenders possèdent leur propre langue, le kender, mais ils parlent également le commun. Ils adorent les histoires et autres contes, et utilisent rarement le kender quand ils sont en compagnie d'étrangers.
Tous les kenders ont un prénom, ainsi qu'un nom de leur choix qui leur colle mieux à la peau (en termes d'exploits, de hauts-faits et de conception de la vie). Ils ont aussi l'habitude de reprendre les noms de héros populaires pour hériter d'une partie de la bonne réputation de leur propriétaire original. D'ailleurs, il n'est pas rare de croiser la route de kenders qui portent tous le même nom. Les jeunes sont généralement influencés par leurs anciens ou leurs parents. L'importance des liens familiaux veut souvent dire que le kender conservera son nom de famille par loyauté pour les siens.
Tous les aventuriers kenders assouvissent leur manie des voyages, période de leur vie marquée par un extraordinaire besoin d'exploration et de découverte. Cette « phase » dure généralement jusqu'à la fin de leur vie. Aucune autre race n'aime davantage le style de vie des aventuriers que les kenders.
Aucune
Taille de base | Modificateur de taille | Poids de base | Modificateur de poids | Taille moyenne | Poids moyen | |
---|---|---|---|---|---|---|
Kender (M) | 0.95 m | +5d10 cm | 45 kg | x 1/5 | 1.23 m | 51 kg |
Kender (F) | 0.9 m | +5d10 cm | 40 kg | x 1/5 | 1.18 m | 46 kg |
Âge adulte | Âge mur | Grand âge | Âge vénérable | Âge max | |
---|---|---|---|---|---|
Kender | 20 | 50 | 70 | 90 | +3d10 ans |
Cette race n'est pas jouable sur Gemmaline
DragonLance - Univers, Races of Ansalon